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Quelques concepts opératoires

Art | thérapie | art-thérapie | poïétique | psychothérapie poïétique | expression | expression créatrice | créativité | médiation | médiation créatrice | symbolisation | décentrement | détour | compostage | sens | médialité et modalité


L'art

L'art est l’activité humaine qui porte sur la création de formes sensibles culturelles.

Il est une démarche têtue et souvent jubilatoire de mise en nouveauté, de déséquilibre ludique incitant la créativité transdisciplinaire à se mettre en action sur certains éléments du monde matériel et culturel. L’art est un transformateur de matière et d’humains.

Lorsqu’il est pratiqué dans l’art-thérapie, nous nous concentrons sur le processus créatif plus que sur le système culturel et économique bien présents dans l’art. Mais le produit, l’œuvre, reste essentiel car sans produit il n’y a pas de réel processus artistique. Les aspects historiques, culturels, juridiques et économiques propres à l’art ne sont en général pas priorisés en art-thérapie, mais ils ne peuvent pas être évacués. Dans l’art-thérapie, la logique propre à l’art influence les partenaires autant que les logiques soignantes et relationnelles.


La thérapie

La thérapie est l’activité humaine d’accompagner des personnes malades dans l’idée de leur permettre de guérie, de moins souffrir ou de mieux déployer leurs ressources afin de se sentir bien vivre.

Si le mot thérapie est traditionnellement réservé à l’accompagnement de personnes malades, au fil du temps, le mot à changé d’acception pour englober l’accompagnement vers la santé de toute personne qui ressent un certain manque à vivre. Pourtant les systèmes de financement de la santé limitent leur intervention à des situations de maladie médicalement avérée.

Le concept de thérapie est donc naturellement lié à ceux de maladie et de santé. Aujourd’hui, l’idée de santé devient de plus en plus le point d’appui.

Parfois la thérapie cherche à rétablir un certain ordre vécu préalablement. Parfois elle cherche à faciliter la création d’un nouvel ordre du développement du vivant. 
La thérapie est parfois définie par le moyen ou le processus utilisé pour effectuer la relation d’accompagnement soignant, l’ergothérapie, par exemple ; parfois par la zone sur laquelle porte d’intervention, la psychothérapie par exemple.

L’art-thérapie n’est pas univoque et on rencontre des art-thérapeutes qui font appel à toutes sortes de définitions de santé, de maladie ou de thérapie.


L’Art-thérapie

L’Art-thérapie est le nom donné communément à un type de pratique qui effectue une thérapie au moyen du processus artistique ; l’acception en est généralement limitée au domaine de la santé. En Suisse, c’est une profession reconnue dotée d’un profil professionnel, d’associations professionnelles, d’instituts de formation reconnus et évalués, d’un diplôme d’Etat, …

Pour nous, l’art-thérapie est une des directions possibles de la poïétique, lorsqu’elle est pratiquée dans le domaine de la santé.

L’art-thérapie est une interface. Elle est travaillée par les processus artistiques ainsi que par les processus de développement et de soin de l'être humain. L’interface est un espace-temps potentiel, à la fois psychique, relationnel, culturel et matériel, doté des richesses évolutives de diversité et de complexité de tout espace inter-systémique et écotonique. Comme le sous-bois, ni tout à fait bois ni tout à fait prairie, un peu les deux et autre chose encore, cette interface est dotée d'un haut degré d'instabilité structurelle et est travaillée par les processus les plus actifs des champs concomitants. Elle a fonction de filtre et de dynamiseur des systèmes adjacents, elle est par là une membrane; elle est aussi un système en soi.


La poïétique

La poïétique est située à la croisée de la science et de l’art. Fondamentalement interdisciplinaire, elle convie à sa réflexion et à sa pratique art, anthropologie, psychologie, philosophie, sociologie, psychothérapie, éducation ou encore action socioculturelle.

Elle est habitée de plusieurs logiques de pensée et d’action parfois contradictoires. Elle étudie les phénomènes créateurs, les conditions propices à leur apparition, les effets transformatifs engendrés par eux sur les êtres humains et les communautés sociales qui les côtoient, ainsi que la manière d’accompagner des êtres humains en création pour leur développement ou leur soin.

Elle favorise et accompagne le déploiement de la santé, de la qualité de vie, du bien-être existentiel des personnes placées en situation de création. L’art-thérapie est une des possibilités de la poïétique, mais cette dernière peut être active avec les mêmes processus dans d’autres objectifs et dans d’autres champs professionnels tels que : éducation, psychothérapie, coaching, supervision, pédagogie, réhabilitation, ressources humaines en entreprise, …


La psychothérapie poïétique

La psychothérapie poïétique ou psychothérapie expressive, est le mot qui spécifie une forme de psychothérapie, donc de soin psychique, qui est effectué par un processus artistique en addition aux traditionnels processus relationnels. C’est un des développements possibles de la poïétique, lorsqu’il est pratiqué selon les normes et la tradition de la psychothérapie.


L'expression

L'expression peut être comprise de trois manières différentes. D’abord comme un mouvement qui consiste à mettre en dehors de soi des éléments provenant de l’intérieur de soi. Elle se déroule selon 3 processus un peu différents. Elle peut communiquer des idées ou des sentiments conscients au moyen du verbe, de l'image ou d’autres moyens. Elle est alors une forme de communication de son monde interne, en général à d’autres humains. Elle rend perceptible ce qui est déjà construit et connu.

Elle peut aussi matérialiser des aspects inconscients de celui qui s’exprime. Quelque chose sort de soi sans qu’on le connaisse réellement et de manière peu ou pas contrôlée ou voulue. Dans ce cas, l’expression rend visible de l’invisible, du caché ou du méconnu qu’on découvre ou redécouvre. Elle peut alors déboucher sur une prise de conscience d’éléments inconscients. Cette prise de conscience est effectuée dans un second temps, réflexif, qui suit l’expression à proprement dit.

L'expression, dans le sens qui nous intéresse, remplit une troisième fonction. Elle donne forme à la vie intérieure et à l'existence. En cela elle est plus qu'un moyen de communiquer ou de prendre conscience, elle devient le mouvement même de vivre. Elle est alors créatrice de la personne humaine et de son existence.


L'expression créatrice

L'expression créatrice est un concept issu de l’Art Cru, courant lié à l’art-thérapie qui renie pourtant l’idée d’art-thérapie de manière bien argumentée. Les porteurs de ce courant utilisent le terme d’expression créatrice pour mettre en valeur un processus unique et central à notre démarche. Ce terme recouvre les deux dernières acceptions de l’expression présentée ci-dessus, en valorisant prioritairement la troisième ; d’où le qualificatif « créatrice ». Ce concept contient l’idée que l’essentiel réside dans les processus existentiels plus que dans les produits créés ; elle contient également, et naturellement, l’idée qu’elle est créatrice de vie et pas seulement de formes sensibles ou conceptuelles.


La créativité

La créativité est la capacité humaine à faire advenir du nouveau, que ce soit un nouvel objet, une nouvelle pensée, un nouveau regard, une nouvelle sensation de soi-même. Pour être considéré comme créatif, ce nouvel élément doit être non seulement nouveau, mais également être considéré comme bénéfique pour les humains concernés.
Vivre demande de structurer son rapport au monde, fait de stabilité, de répétition, de tradition et d’acquis ; mais vivre demande aussi de transformer ces éléments stables, de les dépasser et d’en faire advenir sans cesse de nouveaux.

Nécessaire à la vie quotidienne, la créativité est également nécessaire à la vie professionnelle, dans les relations humaines ou encore dans nos réflexions sur notre rapport au monde. Elle consiste en une exploration, une élaboration et un renouvellement de la rencontre entre notre vie intérieure et le monde extérieure, elle se déploie dans un espace particulier, un espace entre-deux, où ces deux mondes se rencontrent et s’influencent mutuellement de manière parfois indistincte.

La créativité peut être orientée sur notre existence personnelle, elle peut aussi être orientée sur notre environnement culturel et relationnel. Dans le premier cas, nous en sommes les bénéficiaires directs, dans le second, c’est notre environnement qui en est le principal bénéficiaire.

L’art est le domaine professionnel, par excellence, qui s’occupe de la créativité ; mais toute profession demande tradition et créativité ; vivre demande de la créativité. On peut même penser que créer est l’état naturel des organismes vivants, et à fortiori de l’homme. La création de l’homme se déploie intensément sur le champ culturel, qui lui est spécifique parmi les autres animaux. La créativité est ainsi la marque de la vie en déploiement.


La médiation

La médiation est un terme passablement à la mode en ce début de 21e siècle. Elle exprime l’idée que pour effectuer une action ou une relation, on utilise des outils et des moyens particuliers. Dans notre métier, il s’agit de moyens artistiques, sensibles ou créateurs. Une dimension de ce concept met en valeur l'idée que le moyen médiateur influence la relation ou l’action autant que les partenaires ou les objectifs.

Dans l’interface art et thérapie, on parle parfois de médiation thérapeutique pour parler de tous les moyens non-verbaux ou non-traditionnels de communication utilisés dans une relation thérapeutique.

Ce concept s’appuie sur l’idée, en vogue dans les théories de la communication de la seconde moitié du 20e siècle, de l'influence du médium sur le message et sur la relation établie.
Ainsi, faire un bonhomme qui danse, en terre, en dessin, en mouvement dansé, en poésie, raconter le souvenir d'une danse bien particulière,... va à chaque fois révéler et créer un autre aspect de l'idée " bonhomme-qui-danse ". Cela va aussi à chaque fois donner une forme différente à la relation engagée entre les personnes en présence.

Usant de moyens expressifs très divers ainsi que du passage d'un moyen à un autre, notamment dans des sous-systèmes sensoriels différents, la question de la médiation devient intéressante pour nous.

Le concept de médiation, dans une autre acception, porte l’idée que des éléments humains en conflit ou dotés d’intérêts divergents gagneraient à réduire le conflit en trouvant un moyen terme acceptable pour les deux. Cette acception invite à questionner l’usage du mot médiation dans le rapport thérapeutique.

On peut également considérer le concept de médiation comme la fonction du professionnel: un médiateur, un passeur, entre les personnes qui constituent un groupe humain, entre les instances intrapsychiques d'un être humain ou entre les temps de développement des existences.


La médiation créatrice

La médiation créatrice ou médiation expressive sont des termes de plus en plus souvent utilisé pour souligner une relation d’accompagnement humain effectuée par des outils créatifs ou artistiques. Cela permet d’étendre l’idée de l’art-thérapie aux autres champs de l’accompagnement humain, même en dehors du contexte thérapeutique, psychologique ou médical.

Par contre, tout en soulignant le processus créatif, central, ce concept met à notre avis trop l’accent sur un usage de l’art comme d’un simple outil au service d’un autre acte professionnel. En cela l’essentiel de l’art peut en être vite perdu ou perverti.


La symbolisation

La symbolisation est un concept issu de la psychologie, tout particulièrement étudié dans la psychanalyse. Il représente l'action de créer des formes psychiques, parfois par le développement de formes matérielles, destinées à créer des liens avec des aspects de la vie intérieure ou extérieure à soi.

Dans cette vision, la souffrance psychique est souvent associée au manque de symbole pour penser ce qui la provoque et les effets sur soi. Développer son existence en intégrant et élaborant les éléments douloureux et leurs effets, plutôt qu'en les évitant, c’est-à-dire en les symbolisant, devient alors un but intéressant.

Un certain nombre d’art-thérapeutes fixent la symbolisation comme un objectif essentiel de leur métier. La symbolisation est alors encouragée dans l'espace ouvert de l'atelier.

Il est intéressant de préciser que ce n'est pas tant le symbole lui-même, ainsi que ses usages, qui est le plus dynamique sur le plan thérapeutique, mais bien le développement de la capacité de symbolisation.


Le décentrement

Le décentrement est un concept spécifique de l’art-thérapie telle que nous la pratiquons. Le patient vient en séance centré sur un questionnement, sur une souffrance, sur les explications qu’il peut donner à cette souffrance et sur les buts qui l’habitent. Ce centrement est souvent douloureux et impératif. Mais, entrer dans le processus créatif nécessite de s’orienter sur des matériaux, sur des règles de jeu, sur des sensations et émotions nouvelles. On parle alors de décentrement, ce qui signifie décentrement de ce que l’on connait de soi et qui fait souffrir.

Certains courants d’art-thérapie travaillent de manière centrée : « pouvez-vous exprimer en image ou en son cette souffrance qui vous habite » ?

D’autres courants travaillent de manière décentrée et invitent le participant à entrer en contact avec les matériaux de l’œuvre et avec ce qu’il ne sait pas encore de lui-même. « Cette terre qui appelle vos mains, quelle est sa plasticité, sa température, à quels gestes vous invite-t-elle ? Laissez venir les gestes de la rencontre de vos mains avec elle ».

Il nous semble que la méthode du décentrement offre un levier de transformation plus puissant, capable d’éveiller les niveaux les plus archaïques du participant et surtout de mobiliser ses ressources. Le décentrement est inhérent au processus artistique et créatif. Merleau-Ponty disait : C’est en écrivant que je découvre ce que je voulais dire.


Le détour

Le détour est un concept stratégique élaboré par Jean-Pierre Klein qui entre en résonance avec celui de décentrement. Il consiste en l’évitement de proposer au patient de s’occuper de son mal et de son problème pour laisser se déployer la force de la fiction créative en train de se faire. Si le décentrement concerne le processus vécu par le patient, le détour est l’attitude stratégique corrélée adoptée par le thérapeute.


Le compostage

Le compostage est un processus de transformation des déchets par des micro-organismes au travers de la déconstruction de la matière bien connu des jardiniers. Par métaphore, on peut considérer ce processus de déconstruction comme similaire à ce que se passe dans le processus artistique et dans le processus thérapeutique avec les « déchets » existentiels, qui sont décomposés, recyclés, transformés en terreau de l’existence et de l’identité à venir.

Certains courants d’art-thérapie mettent en valeur la construction du beau, du sain, voire du nouveau, comme processus centraux de leur intervention. Nous pensons que le processus de compostage complète de manière essentielle la construction par la déconstruction, la naissance de nouveaux éléments par la transformation des anciens en matériaux pour la construction des nouveaux.

Il nous semble même que la construction du nouveau est plus facilement et naturellement exécutée que la déconstruction de l’ancien, aussi c’est sur ce processus de déconstruction que doit s’orienter l’attention du thérapeute. Cette déconstruction est effectuée naturellement dans le frayage du processus artistique et pas tellement au travers d’une volonté organisée et planifiée.


Le sens

Le sens est un aspect essentiel du processus poïétique. Reprenant l’intuition décisive d’Henri Maldiney, nous comprenons le sens dans trois acceptions différentes : la signification, la sensorialité et la direction d’un mouvement.

Le sens comme signification est très souvent pris comme horizon de l’art-thérapie : comprendre la signification de ses troubles au travers de leur expression sensible, leur donner une nouvelle signification. Mais l’action de créer mobilise une forte sensorialité ; c’est avec les sens et le corps que l’on contacte le monde et les matériaux de création ; c’est par la sensation qu’est effectué un premier décentrement. « Créer c’est faire » disait Donald Winnicott, et faire c’est être dans le monde avec son corps. Une signification peut en naitre, mais c’est d’abord une mobilisation corporelle.

Plus encore, le sens c’est le mouvement, « dans quel sens est-ce que je marche » ? Dans cette acception, le sens est un changement, un déplacement, une orientation, une transformation de la situation.

C’est sur ces trois niveaux du mot sens que se déploie toute action artistique qui fait sens. C’est sur ces trois niveaux que l’art-thérapie telle que nous la concevons se déploie et est effective, et pas uniquement sur le premier niveau, plus conceptuel et mental, pourtant habituellement valorisé.


Modalité et médialité

Modalité et médialité sont des concepts cousins important à différencier. On peut définir l’art-thérapie par les arts qui y sont pratiqués, on parle alors de peinture, de théâtre, de musique, de photographie, de danse. Par là on souligne le champ culturel d’un domaine des activités humaines, l’art. C’est historiquement ainsi qu’on a commencé à différencier plusieurs art-thérapies, drama-thérapie, danse-thérapie, musicothérapie,… C’est un regard focalisé sur l’art comme phénomène culturel, même si aujourd’hui les artistes aiment à mélanger les disciplines artistiques.

On peut aussi définir l’art-thérapie par les matériaux utilisés, comme la terre, la matière picturale, le papier de la photographie, ou la qualité du sol de la salle de danse et de la lumière de la scène. On souligne alors la dimension matérielle avec laquelle on entre en création, cet aspect non-moi et ses qualités propres qui vont être à la base de mon action créative. C’est ici que l’on va parler de médialité. C’est un regard focalisé sur le processus créatif vécu comme ancré dans la matière.

On peut encore spécifier l’art-thérapie par rapport aux troubles et aux profils des participants : personnes âgées, enfants psychotiques, jeunes adultes marginaux, adolescents en crise, ou encore patients d’hôpital général. On souligne alors certaines spécificités des participants ou du contexte professionnel de la rencontre établie avec eux. Cette différenciation est volontiers effectuée par des professionnels de la santé.

On peut encore spécifier l’art-thérapie par les canaux sensoriels mobilisés dans la création : toucher et cinesthésie, odorat, vue, ouïe. On souligne alors des capacités sensorielles spécifiques à tous les humains sur lesquelles les propositions de création vont agir et au travers desquelles la relation thérapeutique va se déployer. Les professionnels de la santé et de la médecine utilisent facilement cette voie de différenciation.

On peut enfin, et c’est une des particularités de l’art-thérapie telle que nous l’enseignons et la pratiquons, considérer la rencontre avec un phénomène de création qui englobe tout ce qui le concerne : matières, humains, contextes culturels ou institutionnels. On parle alors d’une modalité de la rencontre. Tout phénomène se déploie et prend toujours une forme modale. Voir un pré printanier vert clair bordé de champs de colza jaunes éclatants est un phénomène d’image. Tout y est image, le pré, moi qui le regarde, vous qui lisez ma description, nous dans notre rencontre. Je peux m’orienter vers ce même pré dans une autre modalité, l’odeur par exemple, et percevoir les effluves doucereuses et huileuses du colza, celles plus acides de l’herbe et de la rosée matinale, vous pouvez associer sur un certain pré de votre adolescence, lorsque vous humiez certaines herbes pour la première fois en les partageant avec une personne aimée dont le parfum vous avait transporté. Tout est alors vécu dans une modalité odeur. Dans la modalité, concept phénoménologique propre au vécu humain, le monde et les humains sont assemblés, les parties des humains sont assemblées, les temps passés et futurs sont reliés dans un présent immédiat en train de se vivre.

La modalité est la manière d’exister, c’est la manière de vivre l’événement artistique et l’avènement thérapeutique ; c’est la forme que prend le phénomène.

En art-thérapie, c’est un concept très éclairant qui met l’accent sur le phénomène poïétique, sur la naissance du nouveau de soi, des autres, de la rencontre entre nous.